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L'écoute active utile dans la relation avec des patients

Dans le cadre d’un programme portant sur les compétences non techniques, l’ARS recommande l’écoute active de Carl Rogers.

La solution de l’apparent paradoxe de l’écoute active ne se fonde pas sur une technique mais bien sur une conception philosophique. Si l’on adhère à cette conception, la mise en acte « technique » est somme toute facile. Carl Rogers (6) appuie son travail d’explicitation des conditions de la relation d’aide « centrée sur la personne » (ou sur le « client », terme qui sous-entend une relation adulte) sur le postulat fondamental suivant : « Toute personne a une tendance naturelle à se développer et elle seule dispose des moyens de régler ses propres problèmes. »

Extrait de la fiche technique des ARS :

L’ARS préconise « l’écoute active » dans la relation soignant/soigné

Posté le 16/12/2022

L'écoute active utile dans la relation avec des patients

« La méthode d’écoute active, concept développé à partir des travaux du psychologue américain Carl Rogers (2), est utile dans toutes les formations nécessitant une interaction soignant/soigné.

Pour mémo : Beckman et Frankel (3) ont réalisé une étude qui constitue une référence en matière de conduite de consultation. L’analyse de 74 consultations a montré que seulement 23 % des patients avaient été invités à exposer la totalité des symptômes qu’ils présentaient ou à reformuler les instructions données. Dans tous les autres cas, le médecin les avait interrompus avant (souvent pour gagner du temps). Ces interruptions par le médecin avaient abrégé l’exposé des problèmes et les reformulations, ou avaient orienté le patient dans une idée préconçue et partiellement inexacte. Dans 8 % des cas, non seulement l’information avait été perdue lors de la consultation initiale, mais également pour les suivantes (le patient retenant qu’il n’était pas invité à parler de ces points) ; ce n’est que lors de la survenue de complications ultérieures que l’information perdue avait été révélée. De plus, les patients étaient interrompus en moyenne après 18 secondes d’expression initiale des symptômes. Marvel et al. (4) ont confirmé ce constat, en retrouvant sur un échantillon de 199 consultations un délai moyen d’écoute de 23 secondes avant redirection par le médecin. Par ailleurs, les patients relancés n’avaient cette fois que 6 secondes en moyenne pour répondre à la demande exprimée par le médecin, avec une déperdition assez forte de contenu. Pourtant, les médecins surestiment le temps de parole du patient : 1 minute en moyenne dans la réalité sur une consultation de 20 minutes, alors que les médecins interrogés évaluent le temps à 9 minutes (5).

L’objectif de l’écoute active, par exemple en situation d’annonce d’un dommage associé aux soins, est de créer un climat propice à l’expression du patient afin de l’aider à faire émerger et à exprimer au mieux son ressenti et ses questions à propos de l’événement indésirable et de son dévoilement. C’est l’une des premières étapes, essentielle, dans la métabolisation de l’événement indésirable par le patient comme par les soignants. »

Nous tenons à votre disposition la fiche technique de l’ARS.